► SAINT-AMAND SACRÉ
Le verdict est tombé il y a quinze jours, à une journée de la fin du championnat, c’est Saint-Amand qui a obtenu le titre de champion de D2 et la montée en D1, grâce à sa nette victoire contre l’ATH (39-29). Les joueuses de Félix Garcia, un an après avoir quitté le plus haut niveau, sont de retour dans l’élite du handball français.
On connaît donc désormais l’équipe qui va quitter la D2 par le haut, les trois descentes, elles, étaient déjà actées: Rochechouart/Saint-Junien, Octeville et Cannes disputeront le championnat de N1 la saison prochaine.
► LE FUTUR VISAGE DE LA D2
Fleury, relégué de D1, va rejoindre la D2 la saison prochaine après 19 ans de présence au plus haut niveau.
Palente et Lomme/Lille vont monter de N1. Il reste une place ouverte qui sera obtenue à l’issue du barrage retour entre Pessac et Toulouse qui se dispute ce samedi. C’est Toulouse qui a remporté l’aller (31-24).
Saint-Maur, Sambre Avesnois, Bouillargues, Le Havre, Noisy, Clermont, l’ATH, Bègles, Vaulx-en-Velin et Rennes poursuivent leur bail avec le deuxième échelon national.
► DERNIÈRES BALLES
La 26e et dernière journée de D2 qui se dispute ce week-end n’aura donc plus d’enjeu vital pour aucun club.
L’ATH (8e), comme il y a un an, boucle sa saison contre Vaulx-en-Velin et a encore néanmoins l’occasion de gagner une place au classement s’il obtient un meilleur résultat que Clermont (7e) qui se déplacera à Bègles.
► L’ADVERSAIRE DU SAMEDI SOIR, PÊLE-MÊLE
L’ASUL/Vaulx-en-Velin (10e) présente un bilan de 10 victoires, 2 nuls et 13 défaites.
La match aller avait été remporté par l’ATH (25-28) au début du mois de février.
Des changements sont également annoncés à l’ASULVV avec notamment le départ de Ludovic Seutchie après trois ans de présence sur le banc de touche. Il sera remplacé, au poste d’entraîneur, par Sébastien Modenel qui est passé auparavant par Clermont et Saint-Flour.
L’internationale camerounaise, Paola Ebanga, qui a porté les maillots de Colmar et de l’ASPTT Strasbourg, est en partance pour Celles-sur-Belle.
Le club a décidé de se constituer en Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) à partir du 1er juillet, une première dans le handball.
► QUATRE ADIEUX
Quatre joueuses emblématiques de l’ATH ont choisi de mettre un terme à leur formidable carrière de handballeuse. Cette dernière rencontre sera l’occasion de leur rendre un hommage aussi vibrant que chaleureux.
Manon Lhou Moha, 31 ans, ailière droite, est arrivée au club en janvier 2011. Elle y a disputé 197 matches de championnat.
Margaux Cintrat, 27 ans, gardienne de but, est arrivée au club en 2016. Elle y a disputé 110 matches de championnat.
Manon Hemmerlin, 27 ans, pivot, est arrivée au club en 2016. Elle y a disputé 82 matches de championnat.
Marina Correia, 30 ans, joueuse polyvalente et capitaine de l’équipe de N1, est arrivée au club à l’âge de 14 ans.
► SIX AU REVOIR
Six joueuses ne porteront plus le maillot de l’ATH à la rentrée après un passage plus ou moins long sous le maillot noir. Cette dernière rencontre sera aussi l’occasion de les saluer et de leur souhaiter bonne route.
Karin Bujnochova, arrivée en 2018, prend la direction de la Pologne et du Zaglebie Lubin.
Perrine Pratelli, arrivée en 2018, prend la direction du Luxembourg et de Dudelange.
Marie François, arrivée en 2020, prend la direction de la Macédoine.
Gladys Finck, arrivée en 2020, prend la direction de l’ASUL/Vaulx-en-Velin.
Anna Seguin, arrivée en 2020, prend la direction de Rouen.
Tabea Schmid, arrivée en 2021, reprend la direction de la Suisse et du LC Brühl Handball à Saint-Gall.
► LIBRE PAROLE
Dans la dernière Gazette distribuée ce samedi, vous pourrez retrouver les témoignages de toutes les joueuses qui vont quitter l’ATH à l’issue de cette saison.
En attendant, voilà quelques extraits…
Manon Lhou Moha: « Je suis arrivée ici en 2011, jeune femme en quête de revanche, assoiffée d’adrénaline et de ce sport qui nous réunit tous. J’y ai vécu des moments, des émotions, qui m’ont construite et fait devenir ce que je suis aujourd’hui. »
Margaux Cintrat: « C’est toute une histoire de ma vie qui prend fin. Ça fait près de 14 ans que je dors, que je mange, que je pense handball. Mais je n’ai pas peur, je vais découvrir d’autres choses et trouver des domaines où m’épanouir, comme la pâtisserie par exemple. »
Manon Hemmerlin: « Il faut dire stop tant que l’on a encore des étoiles dans les yeux… »
Marina Correia: « À l’heure du bilan de cette vingtaine d’années consacrée au handball, c’est avec fierté, beaucoup de reconnaissance et une pointe de nostalgie déjà que je range mes baskets. »
Karin Bujnochova: « Je souhaite à l’ATH tout le meilleur et beaucoup de succès dans les années à venir. »

Perrine Pratelli: « Humainement et professionnellement, cela a été une grande et belle aventure. Je n’oublierai jamais tous ces beaux moments d’émotions collectives. Mes coéquipières sont devenues mes amies et je sais à quel point elles vont me manquer. »

Marie François: « Je crois que ce que je retiendrai de ces deux saisons passées à l’ATH, c’est d’avoir retrouvé le plaisir de jouer. Et ça c’est le plus important, c’est ce que je venais chercher ici. »
Gladys Finck: « Je tiens particulièrement à remercier mes coéquipières qui ont su me faire grandir et progresser. J’ai rencontré des filles formidables qui ont su être présentes et à l’écoute durant ces deux belles années, aussi bien sur le terrain que dans ma vie extra sportive. »
Anna Seguin: « Merci l’ATH pour ces deux années, merci de m’avoir fait grandir. »
Tabea Schmid: « Je voudrais dire un grand merci à cette équipe. Ce fut un plaisir et un honneur de faire partie de ce groupe. Grâce à vous, j’ai pu grandir et me développer. Pas seulement sur le terrain, mais aussi dans ma personnalité. Je ne vous oublierai jamais ! »
► L’AVIS DE JAN BASNY
« J’ai assisté il y a un an au dernier match de la saison,  raconte l’entraîneur de l’ATH. C’était face au même adversaire avec également le départ de joueuses importantes de l’équipe. C’était un bel événement. Là, la situation sera à peu près pareille avec encore plus de départs. Mais il y a des circonstances logiques qui permettent de les expliquer individuellement.
L’enjeu sportif ne sera pas très important. Nous pouvons gagner une place ou en perdre une, c’est un peu anecdotique de ce côté-là.
Mais c’est sûr que l’équipe va vouloir bien finir la saison pour faire la fête aux joueuses qui vont partir, pour leur rendre un bel hommage. Et c’est toujours bien de finir un cycle ou une saison d’une bonne manière.
Cette saison était un peu une saison intermédiaire, de transition, le vrai changement va se passer maintenant avec de nouvelles ambitions, mais c’est important de bien clôturer le cycle précédent, de boucler correctement cette aventure.
On pouvait peut-être mieux faire lors de cette saison, la 6e place était probablement à notre portée. Mais nous avons payé notre passage à vide de février – mars, notamment les défaites à domicile contre Clermont et Rennes, mais aussi celle, injuste, face à Bouillargues.
La D2 est un championnat assez équilibré. La saison prochaine, il sera certainement encore plus fort, plus relevé et plus homogène, avec la présence de Fleury et il faut noter que les trois équipes qui montent sont fortes. C’est bien pour tout le monde, pour le sport, pour la compétition, si le niveau de jeu progresse. »
► HORIZON
Le championnat 2022/2023 sera découpé différemment puisque l’Euro féminin est avancé au mois de novembre en raison de la Coupe du monde de football.
Les premiers matches de D2 se joueront en tout cas le premier week-end de septembre, les derniers fin mai.
► GÉNÉRIQUE DE FIN
C’était la deuxième saison des “10 éclairages” qui, cette fois, ont suivi le championnat de D2 du début à la fin puisque cette rubrique avait débuté en février 2021 lorsque nous étions en plein confinement.
Alors, un grand merci au club de l’ATH pour sa confiance, à Jan Basny et ses joueuses pour leur complicité, à vous tous qui avez pris la peine de lire ces lignes semaine après semaine.